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Dérivés

 

 

 

(COURT-MÉTRAGE)

 

Scénario et Réalisation : Aziyadé Baudouin-Talec

Avec Elsa Pallares Hugon et Nicolas Sulpice

Montage : Maéva Dayras

 

 

Synopsis

 

En 2050, A et E, jeune couple de marginaux, habitent dans une usine désaffectée en banlieue parisienne depuis quelques mois. Ils décident de transformer ce lieu en espace pour vivre. Devant le chaos de cet espace trop grand et trop difficile à refaire, dans l’angoisse de leur situation instable et face à la crise qui touche Paris, ils décident de fuir la ville avec leur chien dans un véhicule volé pour allé vivre dans la plus grande forêt d’Europe, la forêt de Kocevje en Slovénie. Arrivés là-bas, ils se construisent un abris dans les arbres et tentent de se nourrir des fruits et des plantes qui poussent dans la forêt. Ils sont entièrement seuls l’un face à l’autre. Peu à peu A est hanté par des rêves et rejette cet environnement trop sauvage tandis que E se sent dans son élément. Ils décident de se séparer pour mieux savoir où ils en sont. Il y a une tempête. Ils se perdent chacun de leur côté dans la forêt.

 

A (Elsa Pallarès Hugon) est une jeune fille de 23 ans, orpheline habitant depuis toujours en région parisienne. A est pleine d’énergie mais assez lunatique et nerveuse. Elle aime la nature et les plantes. Elle est hantée par sa famille et son désir de se construire elle-même. Elle décide de suivre E dans son projet de partir s’installer dans une forêt.

 

E (Nicolas Sulpice) est un jeune homme de 30 ans, orphelin aussi et parisien. Il a grandit seul dans un milieu pauvre, c’est dans ces circonstances qu’il a appris à voler et à se débrouiller tout seul. E aime construire, chercher, parcourir. Il est très observateur et curieux. Il est nerveux mais décidé à réaliser son rêve, partir dans la plus grande forêt d’Europe pour enfin vivre une vie saine et loin des tiraillements de la société.

 

Note d’intention

 

Il s’agit d’un couple perdu qui cherche à trouver des repères autrement.

A et E fuient la ville car ils cherchent un espace où se construire ou comment se construire à nouveau quelque part. Le but de leur démarche étant de ne plus avoir d’espace à soi, plus de limite mais d’être au monde pleinement.

Ils tentent de questionner leur environnent et finalement d’y échapper.

A et E sont dans la projection permanente d’un futur meilleur, toujours en train de questionner l’idéal. Ils veulent fuir le contexte qu’on leur impose, une ville à circuit fermé.  Ils se retrouvent seuls en pleine nature à devoir s’organiser pour vivre autrement. 

La forêt leur semble être le lieu le plus propice pour expérimenter une nouvelle forme de vie détachée de tout bien matériel mais ils n’arriveront pas à échapper à leurs hantises. 

 

Filmé avec un caméra mini DV, le plus souvent caméra à l’épaule ou en plan fixe, le film suit le trajet d’un couple par étape. Le choix de la caméra à l’épaule permet de donner un style vif, nerveux, brutal et réaliste. De plus, les comédiens seront parfois amener à improviser. L’histoire évolue par ellipse temporelle sur un an et demi. Le film se déroule en trois phases, la phase avant le départ, (séquence 1 à 6), se situe en banlieue parisienne, le traitement de l’image jouera sur le contraste du noir et blanc sans pour autant ne pas utiliser la couleur. La seconde phase, (séquence 7 à 14), se situe dans la forêt, on jouera plus sur la luminosité et les couleurs pour de nouveau vers la fin du voyage assombrir l’image, (climat automnal, hivernal, angoisse progressive des personnages). La dernière phase, (séquence 15), est constituée d’un seule séquence, elle se situe cinq mois après le retour des personnages, l’ambiance froide, l’image joue sur la couleur blanche.